Et si nous possédions déjà tout ce qu’il faut en nous pour se prémunir des maladies, des infections, de tout ce qui pourrait affecter notre organisme ?
Et si les médicaments, les antibiotiques étaient superflus ?
L’autophagie joue un rôle important dans :
- L’adaptation et la survie des cellules soumises à des conditions de stress.
- L’immunité innée à l’échelle de la cellule car elle permet d’éliminer des pathogènes intracellulaires
- Le vieillissement cellulaire.
- Le fonctionnement des neurones.
- «Le nettoyage» de ton corps des toxines nocives
- La protection contre divers types de maladies dont le cancer
Tu dois te dire que l’autophagie est la réponse à tout ! Et même si dans de nombreux cas, les arguments semblent assez convaincants. Le sujet est plus complexe que ça et mérite un article pour le décortiquer.
Il ne me reste plus qu’à te souhaiter la bienvenue dans le monde merveilleux des cellules.
Qu’est ce que l’autophagie ?
Concept apparu en 1960, et oui c’est assez récent ! (D’un point de vue scientifique)
L’autophagie est un processus cellulaire par lequel divers déchets qui se sont accumulés dans les cellules ou, dans certains cas, des cellules entières sont recyclés en nutriments qui peuvent ensuite être utilisés pour la croissance, la réparation et fournir de l’énergie à l’organisme.
Le terme autophagie vient du préfixe grec : «auto» → qui signifie «moi»; et «phagy» → qui signifie «manger» → donc CQFD «se manger soi-même» |
Une petite vidéo pour bien comprendre de quoi il s’agit :
Bien que l’autophagie ait pris récemment une grande ampleur dans le domaine de la santé et du fitness, les scientifiques connaissent ce processus depuis des décennies. Le terme a été donné par le scientifique français Christian de Duve (Et oui, un français !!), qui a également découvert le lysosome, ce qui lui a permis d’être l’un des trois lauréats du prix Nobel de médecine en 1974.
Fonctionnement d’une cellule
Pour comprendre comment fonctionne l’autophagie et pourquoi elle est importante, il faut d’abord comprendre un peu le fonctionnement des cellules.
Afin de produire de l’énergie, les petites structures à l’intérieur de tes cellules appelées mitochondries consomment des nutriments et les convertissent en adénosine triphosphate (ATP).
« Cet ATP est le carburant de base qui alimente les processus qui maintiennent ton corps en vie«
Les mitochondries sont les « centrales électriques » de tes cellules et, comme toutes les centrales électriques, elles produisent des déchets qui doivent être éliminés.
L’élimination de ces déchets est importante car trop de leur accumulation dans les cellules peut interférer avec leur capacité à fonctionner correctement.
Pour nettoyer ces sous-produits restants, de petites structures appelées lysosomes patrouillent à l’intérieur de vos cellules, engloutissent les déchets et les décomposent en acides aminés et acides gras.
Les lysosomes aident également à prévenir les maladies en attaquant les virus et les bactéries.
Le Lysosome
Les lysosomes sont des organites cellulaires de 0,2 à 0,5 micron présents dans le cytosol de toutes les cellules eucaryotes (possédant un noyau)
Une de leurs fonctions est d’effectuer la digestion intracellulaire grâce à une quarantaine d’enzymes (dont des lipases, des protéases, des nucléases, des glycosidases, des phosphatases et des sulfatases).
Considérez les lysosomes comme des “éboueurs” cellulaires et l’autophagie comme la façon dont ils font leur travail.
Mais ils font plus que simplement nettoyer – si une cellule est infectée, cancéreuse ou endommagée de façon irréparable, elle peut également la détruire et recycler ses composants !!
Les maladies lysosomales
En cas de dysfonctionnement de ce processus, cela peut entraîner toutes sortes de maladies. Celles dites « lysosomales », d’origine génétique, ou encore les maladies de Huntington, d’Alzheimer, de Crohn, ou des myopathies.
Texte issus d’une retranscription du jury ayant décerné le prix Nobel de médecine en 2016, au chercheur japonais Yoshinori Ohsumi, 71 ans, pour ses recherches sur l’autophagie entreprisent depuis 1960. « Les perturbations de l’autophagie ont été liées à la maladie de Parkinson, au diabète de type 2 et à d’autres troubles qui apparaissent chez les personnes âgées », explique le jury du prix Nobel de médecine. « Les mutations des gènes de l’autophagie peuvent provoquer des maladies génétiques. Une recherche intense est actuellement menée pour développer des traitements qui puissent viser l’autophagie dans différentes affections », souligne-t-il. |
Maintenant que tu as vu ce qu’était les lysosomes, il est simple de comprendre le terme de maladies lysosomales. Tu es maintenant prêt à lire la seconde partie de cet article qui va te permettre de comprendre simplement, les effets de l’autophagie sur notre santé
Voyons plus en détail les effets de ce processus de nettoyage essentiel à notre survie dans ce monde rempli de virus et de bactéries.
L’autophagie et la santé
Pour résumer ce que nous savons, l’autophagie est une forme de nettoyage cellulaire : il s’agit d’un processus régulier et ordonné qui consiste à décomposer et à recycler des composants cellulaires lorsque l’énergie nécessaire à leur survie est devenue insuffisante.
Lorsque tous les composants cellulaires défectueux ou malades ont été éliminés, le corps peut commencer le processus de renouvellement.
De nouvelles cellules et de nouveaux tissus sont générés pour remplacer ceux qui ont été détruits.
C’est de cette façon que se renouvelle perpétuellement le corps
Rien ne vaut une petite métaphore pour illustrer ce processus :
→ Les cellules du corps sont comparables aux voitures dont il faut remplacer de plus en plus de pièces au fur et à mesure qu’elles vieillissent.
→ Avec le temps, lorsque la cellule devient trop vieille pour justifier une “réparation”, elle est détruite pour faire place à une nouvelle cellule saine.
Un peu comme si racheter une voiture était plus rentable que d’effectuer une énième réparation qui ne ferait que retarder l’échéance.
L’apoptose, ou mort cellulaire programmée, est un processus qui se déclenche dans la cellule quand elle atteint un certain âge et qui la pousse à se suicider.
Lorsque seuls certains composants cellulaires nécessitent un remplacement, l’autophagie s’enclenche.
C’est un processus essentiel, et c’est pourquoi cela se produit absolument tous les jours dans chaque cellule de ton corps ! Et quand elle est déréglée ou n’est plus optimale, les conséquences peuvent être dramatiques avec le développement de maladies ainsi que d’infections.
Le corps est en perpétuel renouveau, il se détruit et se reconstruit chaque jours dans chaque cellule !
Lorsque les scientifiques ont utilisés des médicaments pour désactiver l’autophagie chez la souris, elles ont développé toutes sortes de problèmes de santés tels que le cancer, un dysfonctionnement cardiaque, hépatique, des retards de croissance, des anémies, obésité, etc.
L’autophagie va avoir plusieurs rôle primordiaux : – Prévenir le vieillissement – Protéger contre les maladies neurodégénératives – Réduire le risque de cancer et de maladies cardiaques |
Si un surplus de déchets se stock dans nos cellules et que notre processus de nettoyage par l’intermédiaire des lysosomes n’est plus effectif, ou n’est pas opérationnel, c’est à ce moment précis que des pathologies peuvent apparaître.
Certains facteurs comme un taux élevé de glucose, d’insuline et de protéines peut empêcher l’autophagie.
A contrario, le jeûne va plutôt stimuler l’autophagie.
L’autophagie et le vieillissement
Le vieillissement se manifeste de plusieurs façons, un ralentissement de la récupération après l’exercice, une sensibilité réduite à l’insuline, une diminution de la fonction articulaire, une augmentation du risque de maladies comme le cancer ou des maladies cardiaques, etc.
Tu l’auras compris, rien de très réjouissant !
Les cellules plus âgées contiennent souvent une plus grande quantité de déchets cellulaires, et dans les tests sur les souris, le vieillissement est associé à une baisse de l’autophagie.
Pour contrer tous ces effets néfastes suite au vieillissement, il faut donc actionner l’autophagie, la stimuler.
Connais tu les télomères ? Ou en as-tu seulement jamais entendu parler ?
Elles vont être intimement liées à notre vieillissement et nous allons voir dans quel contexte elles agissent sur notre organisme, notre corps, notre proportion à devenir vieux, fragile et s’il est possible ou non d’y remédier.
Les Télomères ( toi-même ! )
Les scientifiques ont découverts que la durée de vie de nos cellules est largement déterminée par des structures situés à l’extrémité de notre ADN appelées télomères.
Comme le montre le dessin ci-dessus, dans chaque cellule eucaryote se trouve un noyau, dans lequel est conservé notre ADN dans les chromosomes, et c’est là qu’est le télomère.
Aparté L’ADN (ou Acide DésoxyriboNucléique) est ce qui te permet de te différencier de tes semblables car l’expression de tes gènes t’es propre, tu possèdes ton propre génome. C’est un peu comme le code source qui programme ton corps pour absolument tout ! Et non ! Nous ne parlerons pas des jumeaux parce que je n’en ai pas envie |
Chaque fois qu’une cellule se réplique, les télomères deviennent un peu plus courts, ce qui a donné lieu à la théorie selon laquelle il pourrait être possible de ralentir le vieillissement en limitant ou en inversant le rétrécissement des télomères.
Génial non ?! Et bah, non . . . !
Malgré des décennies de recherches les concernant, aucun chercheur n’a à ce jour trouvé de moyen fiable pour les mesurer, ni pour les empêcher de se raccourcir ou pour augmenter leur longueur.
En résumé
L’autophagie est liée au vieillissement de notre organisme par le grand nettoyage qu’elle opère jusqu’à devoir développer des cellules “neuves”, en même temps que les télomères de notre ADN se raccourcissent dans le temps.
A l’heure d’aujourd’hui, la recherche n’a pas trouvé le moyen de ralentir ce vieillissement de nos cellules induites par le raccourcissement de nos télomères.Nous sommes donc destinés à vieillir sans pouvoir agir sur ça . . . oui oui même ta crème anti-âge ne pourra venir rallonger les télomères de ton ADN, du moins pas encore . . . #timeout, comprendras qui pourra.
L’autophagie et le cancer
Depuis 2004, le cancer est la première cause de mortalité prématurée en France, devant les maladies cardiovasculaires. Le cancer est la première cause de mortalité chez l’homme et la deuxième chez la femme
L’on compte en France 382 000 nouveaux cas de cancer pour l’année 2018 en France métropolitaine, soit 204 600 chez l’homme et 177 400 chez la femme.
Oui les chiffres font peur, mais je voulais que dès le début de cette partie, tu prennes conscience de la réalité du monde d’aujourd’hui . . .
Si tu ne le sais pas, le cancer est une maladie causée par la survenue d’un dysfonctionnement au niveau de certaines cellules de l’organisme. En gros, elles se mettent à se multiplier de manière anarchique et à proliférer, d’abord localement, puis dans le tissu avoisinant, puis à distance où elles forment des métastases.
Les facteurs externes
Les facteurs externes sont liés à l’environnement (rayonnements, virus, produits industriels…) ou au mode de vie (tabac, alcool, alimentation…). Les agressions répétées de l’ADN des cellules par certains produits chimiques, comme le tabac, ou par des rayonnements (d’origine nucléaire ou solaire) favorisent l’apparition de cellules cancéreuses.
En agissant sur ces facteurs externes (en ne fumant pas, en limitant sa consommation d’alcool, en évitant de s’exposer trop au soleil, en ayant une alimentation saine et, lorsqu’il existe un vaccin adapté, en se faisant vacciner contre les virus à risque)
“40% des cancers pourraient être évités”
Des virus et des bactéries peuvent aussi être à l’origine de certains cancers comme celui du col de l’utérus relié au papillomavirus humain, celui du foie relié au virus de l’hépatite B ou encore celui de l’estomac relié à la bactérie Helicobacter pylori.
Les facteurs internes
- Le vieillissement joue en effet un rôle fondamental. Même si les cancers peuvent apparaître à tout âge, ils sont beaucoup plus fréquents à partir de 60 ans. Cela est dû au cumul des agressions externes subies par les cellules et, probablement, à la moindre efficacité des mécanismes de réparation de l’ADN chez les personnes âgées dont l’autophagie.
- L’hérédité peut également jouer un rôle. Malheureusement certaines personnes ont plus de risques de développer un cancer que les autres car, à leur naissance, elles portent déjà des mutations dans un ou plusieurs de leurs gènes, des mutations héritées de leurs parents et présentes dans toutes leurs cellules.
Le rapport autophagie / cancer
Si ces cellules cancéreuses défectueuses se multiplient sans contrôle, elles peuvent se transformer en une masse appelée tumeur, et au fil du temps interférer avec de nombreuses fonctions corporelles.
Je vais t’annoncer quelque chose que tu ne sais peut être pas et ne t’alarme pas mais nous avons tous eu et avons des cellules cancéreuses dans notre corps.
Rassure toi, dans la plupart des cas, notre corps est capable de les identifier et de les détruire avant le début des problèmes.
Dans de nombreux cas, les cellules cancéreuses sont éliminées par le processus d’autophagie.
C’est pourquoi les scientifiques pensent que l’autophagie peut aider à protéger contre le cancer de trois manières : – Garder les cellules plus saines et donc moins susceptibles de devenir cancéreuses en premier lieu – Démonter et recycler des cellules cancéreuses – Réduire les effets des cellules cancéreuses sur les cellules saines voisines |
A l’hôpital de l’Université de Soonchunhyang – Séoul, Corée du sud, un examen de la recherche sur l’autophagie et le cancer menée a conclu que l’une des principales manière pour notre corps de détruire les cellules cancéreuses avant leur réplication est effectuée par l’autophagie.
L’autophagie et les maladies neurodégénératives
Le terme «maladie neurodégénérative» comprend toute maladie qui entraîne une perte de fonction du système nerveux.
Certains des exemples les plus courants sont les maladies de Parkinson, Huntington, Alzheimer, de Crohn, la sclérose en plaques, etc.
Chaque structure du corps est en grande partie constituée de protéines – et chaque chaîne peptidique est codée d’une certaine façon lui attribuant une fonction bien définie pour notre organisme.
Et parfois, la «machine à coder les protéines» du corps fait des erreurs, produisant des «protéines mal repliquées» qui ne peuvent pas fonctionner correctement, dûe à une mauvaise association d’acides aminés.
Si ces “mauvaises” chaînes de protéines s’accumulent dans le corps, elles peuvent interférer avec la fonction cellulaire et provoquer des maladies.
Le rôle de l’autophagie est de recycler ces chaînes protéiques mal répliquées, malheureusement lorsque la capacité de nettoyage de nos cellules est inférieur au nombre total de protéines mal repliquées qui y sont présentes.
Le corps ne peut pas les détruire, et couplé au vieillissement qui ralentit l’autophagie, cela favorise le risque de maladies.
La seule réponse actuellement à ce problème serait de ne pas favoriser les facteurs négatifs pour notre santé, en adoptant un mode de vie sain composé d’une alimentation équilibrée et d’une activité sportive par exemple.
Mais ce qui nous manque est un moyen de stimuler cette autophagie ! Et si ce processus était la réponse à certaines maladies !
Le jeune intermittent et l’autophagie
Si tu souhaites un petit rappel sur le jeûne intermittent, je t’invite à cliquer ici !
Alors quel rapport ?
Quel rapport entre le jeûne intermittent et l’autophagie, surtout quand nous venons de voir que nous ne pouvions pas directement agir sur le processus d’autophagie en lui-même.
Tout simplement, les marqueurs sanguins de ce processus augmentent lorsque le corps est à jeun.
Il serait difficile de détailler les étapes biologiques, chimiques qu’opère notre corps sans transformer cet article en thèse scientifique, ce qui n’est clairement pas le but. L’effet recherché est de simplifier la complexité scientifique du fonctionnement de la machine humaine et non pas de te perdre dans des abréviations scientifiques ou autres termes inconnus au bataillon.
Il suffit de te dire que lorsque les niveaux d’insulines et d’acides aminés augmentent, l’autophagie diminue.
Et inversement, lorsque les niveaux d’insulines et d’acides aminés baissent, l’autophagie augmente.
Dans une étude menée par des scientifiques de l’Université du Texas, seulement 3,5 grammes de leucine (un des 9 acides aminés essentiels) était suffisant pour réduire considérablement les marqueurs sanguins de l’autophagie pendant trois heures chez les jeunes hommes et femmes.
Pourquoi l’insuline et les acides aminés ont-ils un impact sur l’autophagie ?
Lorsque l’énergie est abondante, comme après un repas, tes cellules peuvent avoir moins besoin de recycler les anciens acides aminés pour le carburant (pourquoi manger des restes alors qu’un repas tout frais vient d’être servi ?)
L’augmentation de l’autophagie pendant les périodes de jeûne serait un effet secondaire d’autres processus biologiques qui augmentent également pendant le jeûne.
A noter que le jeûne augmente également les niveaux d’AMPK (une protéine qui aide les cellules à stocker et à traiter les nutriments et augmente également l’autophagie). Il a un rôle de senseur énergétique.
Avoue que cette image t’as fait peur !
Alors non, nous n’allons pas analyser ce schéma de l’AMPK et de tout ce qu’il permet ! Je voulais juste que tu vois à quel point tout cela est complexe et pourquoi nous devons simplifier au maximum afin d’avoir une compréhension globale et la plus complète possible.
Revenons en à nos moutons, le corps peut utiliser le jeûne comme une occasion de recycler ses cellules, ou de les réparer.
Mais comme nous le savons aussi, il n’y a actuellement aucun moyen de mesurer directement l’autophagie chez l’homme. Nous devons examiner diverses substances dans le sang (les fameux marqueurs sanguins) qui d’après d’autres recherches, sont associés à l’autophagie.
Rien n’est encore affirmé scientifiquement
En fin de compte, bien que la relation entre le jeûne et l’autophagie soit certainement un sujet intéressant, il y a encore beaucoup d’inconnues.
Cela n’a pas empêché les gourous d’Internet de promouvoir le jeûne intermittent comme le meilleur moyen unique d’augmenter l’autophagie, et donc une stratégie puissante pour améliorer la santé, l’immunité et la longévité.
Voici le CQFD, A + B = C A = Le jeûne intermittent augmente l’autophagie B = L’autophagie est essentielle pour ralentir le vieillissement et éviter les maladies C = Le jeûne intermittent est essentiel pour ralentir le vieillissement et éviter les maladies |
Ceci peut aussi s’apparenter à un strawman, surtout dans ce cas là, sans appui scientifique.
“En résumé, nous avons déjà la conclusion à laquelle nous désirons aboutir (Le C) et agençons des éléments qui pourraient avoir plusieurs solutions et décidons implicitement de forcer la réponse.”
Le rapport autophagie / jeûne
Un exemple de cette incohérence provient d’une étude menée par des scientifiques de l’Université Ben Gourion du Néguev.
Les chercheurs ont découvert des niveaux plus élevés de marqueurs sanguins associés à l’autophagie cellulaire chez les personnes obèses que les personnes ayant un poids “normal”, et que les cellules adipeuses plus grandes et plus résistantes à l’insuline présentaient des niveaux d’autophagies plus élevés que les cellules plus petites et moins résistantes à l’insuline.
Conclusion : L’autophagie serait plus élevée chez les personnes et les cellules en moins bonne santé que celles en bonne santé ! |
Alors pourquoi ? Alors que l’inverse est plébiscité.
Pourquoi ces personnes en moins bonne santé aurait un meilleur mécanisme d’autophagie ?
Une piste de réflexion serait que :
- Le corps détecte un excès de nutriments et accélère l’autophagie pour faire face.
- L’autophagie est utilisée par le corps pour tuer les cellules graisseuses (adipocytes) qui étaient poussées à leur point de rupture en raison d’une suralimentation.
Théorie appuyée par une autre étude, celle des scientifiques de l’Université de Campinas, révélant que l’obésité entraîne une forte autophagie dans les cellules graisseuses.
Comme tu l’as vu, il n’y a pas de bonne ou de meilleure façon de faire. Un seul conseil, nous avons tous un vieillissement programmé dans nos cellules (télomères), nous avons tous un processus d’autophagie qui se régule de par lui-même dans notre corps.
Le seul conseil qui vaille est d’avoir un mode de vie sain, de ne pas être en surpoids, ni en sous-alimentation, bref de ne pas cumuler de facteurs connus ne favorisant pas la longévité.
Et par bonnes habitudes, j’entends des choses que tu peux mettre en place dans ta vie dès maintenant !
Faire du sport
Des études menées par des scientifiques de l’ Université de Virginie, de l’Université du Texas et de l’ Université de Padoue ont montré que l’exercice peut augmenter l’expression des gènes responsables de l’autophagie.
Bien se reposer
Des études menées par des scientifiques du Biopotentials Sleep Center et de l’ Université du Michigan Medical Center ont également révélé que l’autophagie est liée aux cycles de sommeil, il est donc possible que le maintien d’une bonne hygiène de sommeil puisse grandement contribuer à maintenir des niveaux sains d’autophagie.
Le jeûne intermittent à aussi toute sa place dans tes habitudes mais je lui laisse une partie entière car c’est un sujet plus long à développer.
Le jeûne intermittent
On dit que le jeûne intermittent est efficace parce qu’il permet au corps d’entrer dans son pic de combustion des graisses, qui se produit environ 8 à 12 heures après un repas. Cela aide à perdre de la graisse corporelle sans sacrifier la masse musculaire. Lorsque l’on suit un horaire typique de petit-déjeuner, déjeuner et dîner répartis sur une période de 12 heures, cela ne permet pas au corps d’atteindre ce seuil.
De manière classique, lorsque tu consommes un repas, ton corps passe quelques heures à brûler ce qu’il peut de la nourriture que tu as mangée.
Comme il a toute cette nourriture sous la main, il lui est facile de dépenser l’énergie dans la circulation sanguine, et ton corps choisira d’utiliser cette source d’énergie plutôt que la graisse déjà stockée auparavant.
C’est particulièrement vrai si tu viens de manger un repas riche en glucides et en sucre, car ton corps préfère privilégier les glucides comme source d’énergie avant toute autre source.
Pendant une période de jeûne, ton corps n’a pas de repas récemment consommé à utiliser comme source d’énergie, ainsi en théorie il est plus susceptible d’aller puiser de la graisse stockée dans ton corps, plutôt que le glucose présent dans ton flux sanguin.
Le jeûne intermittent a pour résultat de brûler plus de graisse.
Ce jeune va aussi avoir un impact sur ton entraînement et notamment sur les taux d’hormones qui vont augmenter dans ton corps, voyons cela.
Il faut savoir que la recherche a montré que le jeûne peut augmenter l’hormone de croissance humaine (la GH pour Growth Hormone) de 1 300% chez les femmes et de 2 000% chez les hommes.
L’hormone de croissance humaine est produite naturellement par le corps, mais reste active dans la circulation sanguine pendant quelques minutes. Elle est réputée pour jouer un rôle contre l’obésité et aider à bâtir la masse musculaire, importante pour brûler les graisses
Plus de muscle = plus de graisse brûlée, et cela même au repos !
Le jeûne intermittent améliore la fonction hormonale pour faciliter la perte de poids, il abaisse les niveaux d’insuline, augmente les niveaux d’hormone de croissance et les quantités de noradrénaline permettant de cumuler un certains nombre de facteurs favorisant le “brûlage”de la graisse corporelle.
Un conseil ne se substitue aucunement à un avis médical.
Mais si tu es en bonne santé, il n’y a aucun problème à mettre en place dès aujourd’hui un jeûne intermittent.
Au final, j’en reviens à mon conseil qui est de :
- Suivre une bonne alimentation,
- Pratiquer une activité sportive,
- Bien dormir.
Et tu mettras toutes les chances de ton côté !
Merci d’avoir lu cet article AlphaBody, j’espère qu’il aura répondu à tes interrogations et n’hésite pas à me laisser un petit commentaire.
Super article, comme toujours..
J’ai fait récemment un jeûne sec de 5 jours pour maximiser les effets de l’autophagie, et me débarasser en même temps de vielles douleurs tendineuses.. Tout s’est très bien passé
Et les douleurs ont réellement et durablement disparu ?
Super article !
Merci beaucoup
Très instructif et on comprend mieux le système de régénération du corps humain