Je ne donnerai pas son nom pour préserver sa vie privée, mais je voulais quand même te partager une publication d’un alpha qui m’a fait pleurer il y a quelques jours. Il a accepté que je la partage avec toi ici.
Voici cette lettre ouverte :
« Je ne sais pas comment commencer mais il faut que je commence.
Cette lettre est pour toi papa, il y a 7 ans le 27 février tu allais mourir, alors je ne le savais pas mais j’avais encore plein de choses à te dire.
Comment revenir sur 42 ans de vie commune et 7 ans d’absence ?
donc j’ai 42 ans le 27 février 2011 et tu vas mourir, je me rappelle t’avoir dit de ne pas te battre que oui tu allais mourir parce qu’il fallait que quelqu’un te le dise dans toute cette souffrance qui était la tienne, ta clavicule cassée lors de ton transports vers ce mouroir ignoble, ton incapacité à te nourrir et à boire, et tes yeux bleus gris qui me suppliaient de te sauver et j’étais impuissant.
Impuissant je l’ai été si souvent avec toi, impuissant face à ton alcoolisme que je prenais comme une faiblesse alors que c’était déjà une souffrance, impuissant face à ton incapacité à exprimer tes sentiments moi qui avait tant besoin que toi tu m’aimes, plus que tout autre, impuissant face à nos incompréhensions qui n’étaient que les miennes parce que toi tu essayais juste d’être mon père mais tu n’avais pas le mode d’emploi.
Mais aussi c’est quoi être fils, c’est quoi te rendre fier, c’est quoi te laisser mourir, c’est quoi vivre sans toi, c’est quoi grandir et vieillir sans toi ?
C’est accepter une mélancolie quotidienne, de la « poudre d’oubli » pour ne pas hurler, alors je ne vais plus juger les 42 ans avec toi je vais te parler des 7 ans sans toi.
Il y a eu nos au revoir pénible cette urne tes cendres mes larmes que ma mère ta femme m’a reproché mais que j’ai versé. Je suis rentré à paris après ça et je me suis saoulé à en être malade j’ai hurlé ma douleur seul tellement seul, j’étais à mes yeux le fils indigne, le fils PD, le fils malade, le fils sale et je me suis ancré cette idée pour commencer à me détruire.
En novembre de cette année la j’ai rencontré le mal, le vrai mal, j’allais devenir un homme battu, un homme trompé, un homme volé, un homme qu’on a voulu faire mourir et je ne l’ai dit à personne, j’ai gardé ça le plus secret possible, les coups, les viols, l’humiliation et la douleur, j’ai donné le change.
Puis sont venus les maladies successives, la aussi je n’ai pas tout dit, j’ai gardé le secret, j’ai construit ma carapace de douleurs. J’ai tellement voulu mourir tellement j’ai prié pour ça, j’ai rempli mon corps à le rendre malade, j’ai vidé mon âme jusqu’à la salir, j’ai erré de lits en lits jusqu’à vomir, j’étais seul tellement seul papa et tu me manquais déjà.
Et enfin j’ai pris conscience d’une chose « je t’aime et je veux croire que tu m’as aimé » mal mais « aimé » et j’ai souffert de ne pas pouvoir te le dire, te le hurler, Papa je t’aime je le sais aujourd’hui, je le vis aujourd’hui.
Nous voici arrivé en 2017,je me hais de toute mon âme et je donne le change encore, une vidéo sur internet un programme un peu fou qui parle de muscu de nutrition, tu vas me dire qu’est ce que ça à voir avec ta mort, rien mais avec ma vie tellement, j’y suis arrivé papa j’ai changé mon corps un peu j’ai changé mon âme beaucoup, j’ai croisé des gens waouhhh si tu voyais papa, des gens qui me donnent tous les jours de l’amour comme ça gratuit, ils s’appellent Seb, Alex, Charly, Yohann, Dimitri, Laurent, Anthony et j’en oublie, tu te rends compte papa j’oublie tellement la liste est belle, mais ce soir 26 février, je sais ça se fait pas mais je vais te parler de Sébastien, il est militaire, il est fort, il est un mari, et c’est un papa, comme toi il avait une carapace autour du coeur et il l’a brisé, il dit que c’est un peu grace à moi et je suis fier de ça, mais c’est surtout grace à lui. bref mon papa c’est son coeur d’homme et de papa qui à fait que les verrous ont sauté ce soir, il est beau tu sais et je l’aime, ahhh non pas comme un pd aime un homme, mais comme la bonté aime une caresse, comme la vie aime le soleil, j’ai pleuré beaucoup aujourd’hui de savoir que j’allais t’écrire, en quelques mots il a mis un pansement sur mon coeur, alors papa voila ça y est tu peux mourir, tu peux partir, tu as fait le job, ton fils est un homme bien et un homme bon, et je t’aime beaucoup fort mon père tu me manqueras toujours, mais je ne manque plus d’amour, je vais juste essayer de m’aimer moi un peu, puisque je le sais aujourd’hui, toi, tu m’as aimé beaucoup.
A bientôt mais ne m’attend pas je te rejoindrai plus tard car désormais je veux vivre. »
AlphaBody c’est pas juste pour perdre du poids, c’est bien plus que ça… Et cet alpha l’a écrit beaucoup mieux que je n’aurais jamais pu le dire.
0 commentaires